Téléphone 1. Lundi : essayages
Je m'appelle Gilles. J'ai 25 ans et je travaille dans l'informatique. Malgré mon travail, je ne suis pas spécialement adepte des nouvelles technologies, je n'ai abandonné que récemment mon vieux téléphone pour adopter un smartphone, sous la pression de ma compagne, Sophie :
- Gilles, grâce à ce téléphone, tu pourras enfin être au courant de ce qui se passe dans notre entourage sans passer par moi.
- Cela ne me dérangeait pas...
- J'en suis certaine. Mais moi, j'en avais marre que tes potes passent par mon Messenger ou mon Whatsapp pour communiquer avec toi.
- Je comprends. Est-ce que je peux te demander comment on installe Whatsapp et Facebook ?
- Pffff, tu es vraiment complètement déconnecté de ton époque. Donne. Je vais te le faire.

Elle pianote quelques minutes sur mon téléphone, puis elle me le tend :
- Voilà, c'est fait. Et pense à changer ton code PIN.
- Le code "pine" ???
- Oui, le code de déverrouillage de ton téléphone. Actuellement, c'est celui par défaut : 0000.
J'hoche la tête en faisant semblant de comprendre ce qu'elle me dit.
Le smartphone est censé m'ouvrir aux réseaux sociaux. Mais je ne me fais aucune illusion sur l'usage que j'en ferai. Je suis admiratif de Sophie qui a su prendre en main tout ça de façon très naturelle.
Sophie est agente immobilière, mais le marché de l'immobilier n'est pas au mieux de sa forme ces derniers mois. Les visites ne se bousculent pas et ma tendre épouse dispose de beaucoup de temps libre, qu'elle occupe souvent avec son téléphone. Tout l'inverse de moi, qui suis beaucoup accaparé par mon travail. Ma fonction m'astreint à beaucoup de réunions. Cette semaine, c'est presque exclusivement du temps de réunion, avec la direction, avec des clients, avec les équipes...
N'ayant pas trouvé, ni cherché, comment désactiver les notifications ou la sonnerie des appels, j'ai pris l'habitude de laisser mon téléphone sur mon bureau. D'autant que, depuis que j'ai ce smartphone, Sophie prend un malin plaisir à m'envoyer des messages pour me montrer ce qu'elle fait de ses journées. Par exemple, elle me fait savoir avec un selfie qu'elle supporte mal l'absence de climatisation dans la voiture.

Du fait de son métier, j'ai aussi régulièrement le droit à des photos de maisons ou de jardins qui lui plaisent quand elle rentre de nouveaux biens ou à un gros plan sur son assiette au restaurant. Bref, rien qui puisse m'inciter à investir moi-même davantage ce mode de communication. La plupart du temps, je ne me rends compte de ses messages que le soir en rentrant à la maison parce qu'elle me demande mon avis sur un de ses messages.
- Alors ? Tu en penses quoi de la maison dont je t'ai envoyé la photo ?
- Ah ? Heu... la maison ?
Elle lève les yeux au ciel, s'agaçant de mon manque d'intérêt pour cette révolution technologique :
- Je t'ai envoyé un MMS cet après-midi avec une photo... Donne-moi ton téléphone...

Je lui tends et elle me gronde :
- J'imagine que tu n'as pas encore changé le code... Tiens, regarde.
Elle me redonne le téléphone et me montre une jolie maison de campagne en pierre apparente, sans doute assez ancienne.
- Oui, très joli ! J'aime bien.
- Donc si on doit chercher pour acheter, ce genre de biens, plutôt dans l'ancien, ça t'irait ?

- Ah oui, carrément. C'est top.
- Alors, essaye de regarder tes notifications et de répondre à mes messages, sinon on ne sera jamais assez réactifs. Ça part vite, ce genre de bien...
J'ai un peu honte quand même de ne pas trouver l'énergie de m'intéresser à ce petit morceau de plastique qui concentre le monde entier.
Côté boulot, je m'entends bien avec mes trois collègues de bureau, mais sans qu'on ait eu l'occasion de sympathiser. Pourtant, la semaine dernière, Alain, le plus jeune de l'équipe m'a invité à venir manger chez lui pour ce lundi soir. J'ai trouvé que c'était une excellente idée pour aller au-delà des simples relations de travail. Ayant quelques années d'expérience de plus qu'eux, j'ai un peu plus de responsabilités dans la boîte et je fais un peu office de chef de service, même si je n'en ai pas réellement le statut. Néanmoins, cette position ne suffit pas à les inciter à tenir leur bureau en ordre : c'est un chaos de dossiers, ce qui a tendance à m'exaspérer, mais j'essaye de ne rien dire pour ne pas passer pour le vieux con de service. C'est peut-être pourtant déjà comme ça qu'ils me perçoivent, car ils se moquent régulièrement de ma relation aux téléphones, mais j'avoue que l'invitation d'Alain me laisse espérer que ce ne soit pas réellement le cas, même si d'autres indices me laissent penser que mes collègues m'apprécient, notamment de petits jeux qu'ils ont avec moi. Comme mon téléphone est plus souvent sur mon bureau que dans ma poche, mes collègues s'amusent à le sortir de veille juste pour admirer la photo de Sophie que j'ai mise en fond d'écran, assortissant cette caresse à mon écran d'un systématique "Mmmm, vraiment charmante ta femme !".

C'est vrai que Sophie est particulièrement jolie et je suis très fier de cette photo qu'on s'était amusé à prendre au balcon d'un hôtel pendant nos dernières vacances. Sous ce petit jeu bon enfant qu'ont mes collègues avec le fond d'écran de mon smartphone, je suis persuadé qu'ils la trouvent réellement très à leur goût. Ce qui me conduit à vous raconter cette histoire, c'est un événement en particulier qui a eu des implications rapides et a entraîné une chaîne d'autres événements dont je ne sais plus vraiment s'ils sont une bénédiction ou une catastrophe.
Voici les faits. Ce lundi en milieu d'après-midi, alors que je suis en réunion avec le patron, je profite d'une pause pour passer récupérer un dossier à mon bureau. Mes collègues sont tous les trois concentrés devant les écrans de leurs ordinateurs. Au moment de retourner en réunion, une petite sonnerie venant de mon téléphone se fait entendre. Je constate alors que j'ai la notification d'un message non lu. Je parviens à ouvrir la messagerie et découvre alors toute une conversation de plusieurs dizaines de messages que j'aurai échangés avec Sophie et qui commencent ainsi :
S (14:07): Mon chéri, pour ce soir chez ton collègue Alain, je m'habille comment ?
G (14:10): Sexy !
S (14:11): Coquin ! Décontractée jupe/chemisier ou une robe un peu habillée ?
G (14:12): Fais voir !
Suit un message avec photo :
S (14:19): Peut-être un peu courte et trop décolletée.

G (14:20): Je ne trouve pas.
S (14:21): Un peu quand même. Si je me penche...
G (14:21): Fais voir !
S (14:22): Je me doute que tu aimes, coquin !

Si je comprends bien, c'est moi qui suis censé avoir conversé avec Sophie et répondu à ses messages. Sauf que vu l'heure des messages, j'étais en réunion. Cela signifie qu'un de mes collègues s'est amusé à répondre à ma femme en se faisant passer pour moi. Nous sommes quatre dans l'open-space, avec Alain, Hugo et David, et comme mon bureau est près de la porte, n'importe lequel de mes trois collègues a pu entendre la notification du message et profiter de mon absence pour y répondre. Bien sûr, avec un code PIN à 0000, ce n'est pas compliqué de déverrouiller mon téléphone. Je m'apprête à les interroger, mais mon patron arrive pour me demander de revenir en salle de réunion. Alors que je quitte le bureau, j'entends une nouvelle notification de message. J'hésite à prendre le téléphone avec moi, mais je sais que ça ne va pas plaire au patron s'il se met à biper toutes les minutes. Je le laisse donc à regret sur mon bureau en me disant que je contrôlerai les messages avant de rentrer, dès la fin de la réunion.
Pendant les deux heures qui suivent, j'ai du mal à me concentrer sur ce que m'explique mon patron sur sa stratégie d'exploitation des nouvelles technologies pour permettre à notre entreprise de se positionner à l'international. Je repense à ces messages. Qui a répondu à Sophie ? Alain lui-même ? Et je n'ai lu que les premiers... Combien y avait-il d'autres messages ? Et qu'a répondu Sophie ? S'est-elle rendu compte que ce n'était pas moi ? A-t-elle continué à envoyer des photos de ses essayages ?
La réunion s'éternise et quand j'en sors enfin, mes collègues sont déjà repartis. Mon téléphone est posé sur mon bureau. Je rouvre la messagerie et reprends la lecture des messages là où je m'étais arrêté.

Sophie a effectivement envoyé d'autres photos.
G (14:23): C'est dommage, on voit tes sous-vêtements.
S (14:25): Bah oui, puisqu'elle est transparente.
G (14:26): Du coup, ce serait mieux sans.
S (14:27): Gros malin, on verrait tout !
G (14:28): Pas sûr.
S (14:29): Attends, j'en ai une autre encore plus légère...
G (14:30): Fais voir.
S (14:36):

G (14:37): Effectivement, on voit un peu à travers, mais je suis certain que ça passerait sans soutif.
S (14:39): Toi, tu as de la chance que mon boulot soit au point mort en ce moment. Attends.
S (14:49): Comme ça, elle doit te plaire, non ?

Je n'en reviens pas ! Je lui demande de temps en temps de ne pas mettre de soutif, mais elle rechigne systématiquement en disant que ça fait salope et, là, quand un de mes collègues se fait passer pour moi, elle joue le jeu et retire même la culotte... C'était si simple que ça pour la "décoincer" ? Il fallait juste quelques textos ? Maintenant, un de mes collègues a une petite idée des trésors cachés de l'anatomie de ma femme. Et le plus dingue, c'est que je ne suis même pas fâché ou jaloux. Juste excité. Je poursuis la lecture en espérant quand même qu'elle n'est pas allée trop loin.
S (14:51): Alors ? Qu'en dis-tu ?
G (14:52): Magnifique ! On devine juste un peu les mamelons.
S (14:54): Tu déconnes ? Moi, j'ai l'impression qu'on voit tout !
G (14:55): Non, franchement, c'est très élégant.
S (14:57): Elle te fait de l'effet ?
Elle joint même une photo de l'envers :

G (14:59): Carrément !
S (15:00): Attention que tes collègues ne tombent pas sur ces photos...
G (15:01): Ils sont bien trop occupés à bosser. D'autres robes que celle-ci ?
S (15:02): Attends...
À chaque chargement de nouvelle photo, mon cœur s'emballe : jusqu'où est-elle allée ?
S (15:15): Admire un peu ! Là, ce n'est pas de la dentelle, c'est carrément transparent.

G (15:19): Superbe ! Mais on voit carrément trop les sous-vêtements.
S (15:22): Non mais là, je ne peux vraiment pas les enlever.
G (15:24): Bien sûr que si !
S (15:25): Ce soir.
G (15:26): Pour aller chez Alain ?
S (15:28): Bien sûr que non, idiot ! Après.
G (15:30): Allez, une petite photo pour me faire patienter ?
S (15:31): T'es accro à la messagerie soudainement ?
G (15:32): Accro à tes robes !
S (15:38): Tiens.

S (15:45): Pas de réaction ?
15h40, c'est à peu près l'heure à laquelle je suis repassé dans le bureau au milieu de ma réunion. Cela explique l'absence de réponse entre les deux messages.
G (15:49): Pas très différente de la précédente.
S (15:51): Et alors ? Tu veux des poses plus suggestives ?
G (15:52): Juste un essai sans sous-vêtement comme avec la robe précédente.
S (15:53): Sauf que celle-ci est beaucoup plus suggestive...
G (15:54): Je veux me faire ma propre opinion.
S (15:55): Tu exagères.
S (15:59): Là, tu es content ?

Maintenant, les seins de ma femme n'ont plus vraiment de secret pour un de mes collègues (ou peut-être deux, voire les trois). Je me rends compte que je bande comme un con, malgré cette situation hallucinante. Et l'usurpateur, non content de ce dont il profite, en demande un peu plus.
G (16:01): Splendide ! Une photo plus éloignée ?
S (16:02): Tu vas être déçu.
S (16:05):
La photo qui suit me déçoit effectivement, comme elle a dû décevoir mon usurpateur : Sophie n'a pas osé retiré la culotte. En revanche, la lumière de cette vue permet de voir ses seins de manière assez détaillée.

G (16:06): Ok. Elle est sans doute trop transparente pour se passer de la culotte, mais tu es vraiment ravissante là-dedans.
S (16:11): J'ai encore une autre option. Patiente quelques minutes...
S (16:27): Du rouge ?

G (16:28): Waouh ! Hyper bien aussi. Mais toujours les sous-vêtements trop visibles...
S (16:29): T'es dur en négociation, toi ! Pourtant, la négociation, c'est plutôt mon métier.
Bon sang, je n'avais jamais vu ces robes dans la garde-robe de ma femme. Il faut dire que, jusqu'à présent, je m'y intéressais assez peu. Là, je promets que je vais me montrer plus curieux de ce qu'il y a dans son dressing.
S (16:34): J'imagine que ça te plaît ?

G (16:35): Beaucoup ! Pas possible le test sans la culotte ?
S (16:36): Si : dans tes rêves ! :P
G (16:37): Ah, tu es cruelle.
S (16:38): Non, ça s'appelle de la pudeur.
Mince, elle est gonflée de parler de pudeur après avoir exposé des photos de ses seins presque nus. Bon, il faut reconnaître que ce n'est pas non plus de l'exhibitionnisme puisque c'était censé être moi de l'autre côté de l'écran...
G (16:42): Du coup, tu mettras laquelle pour aller chez Alain ?
S (16:44): Aucune !
G (16:45): Alain sera ravi de te voir à poil :)
S (16:46): Idiot ! Aucune de celles-là. C'est trop tape-à-l'œil. Je vais essayer plus sobre quand même.
G (16:47): Franchement, tu peux te lâcher...
S (16:58): Celle-ci me semble adéquate. Bien ajustée, mais plus opaque.

G (17:00): J'aimais mieux les précédentes...
S (17:01): Je m'en doute bien, espèce de pervers. Mais, je ne connais pas ton collègue Alain, donc ce sera sage.
G (17:02): Dommage.
S (17:21): Qu'est-ce que tu penses de ça ?

G (17:22): Pas mal, joliment ajustée.
Je rêve. On donne des avis sur les robes de ma femme ! Je dois dire que c'est sans doute aussi ce que j'aurais répondu.
S (17:23): Ok, ce sera celle-là. Mais ne rêve pas, il y aura une culotte dessous.
G (17:24): Et un soutif ?
S (17:25): Tu verras bien... Je te laisse, je vais remettre mon téléphone en charge.
Ce sont les derniers échanges, il y a déjà plus d'une heure. Quand je termine ma lecture, je me rends compte que de visionner ces photos et ces messages m'a donné une érection d'enfer. Un coup d'œil à ma montre : il est très tard et on est attendu chez Alain. Tout juste le temps de repasser à la maison pour prendre Sophie. Je l'appelle.
- Sophie, il faut que je te dise quelque chose...
- Oui, moi aussi... Nos échanges, là, ça m'a hyper excitée. Je crois que je n'ai jamais été aussi excitée. J'espère que la soirée chez ton collègue ne va pas s'éterniser, car j'ai très très envie de toi et tu auras intérêt à être à la hauteur. Mais j'imagine que tu es dans le même état que moi ?
- Oui...
Du coup, je n'ose pas lui avouer la supercherie.
- Tu es encore au boulot ?
- Oui, je pars. Je viens te chercher.
- On sera trop à la bourre. Vas-y directement, et envoie-moi l'adresse. Tu m'avais dit qu'Alain habitait à deux arrêts de bus. On se retrouve là-bas.
- Heu... OK.
Je raccroche en me demandant si c'est une bonne idée qu'elle prenne le bus avec sa petite robe sexy. Tant pis, il faut que parte tout de suite, car je veux passer acheter une bouteille pour ne pas arriver les mains vides. Avant de quitter le bureau, j'envoie à Sophie l'adresse d'Alain par SMS, tant bien que mal, car le correcteur orthographique semble préférer d'autres mots à ceux que je veux envoyer.
Quand j'arrive chez mon collègue Alain, je suis surpris d'y retrouver également Hugo, un autre de mes trois collègues.
- Hugo est là aussi. Tu sais, on fait du squash ensemble.
- Ah OK, très bien.
Du coup, je me demande si le fameux Hugo n'est pas derrière les échanges de SMS et s'il n'a pas voulu découvrir ma femme en chair et en os.
- Sophie est déjà arrivée juste avant toi.
Alain se penche à mon oreille et me murmure :
- Elle est timide, mais qu'est-ce qu'elle est jolie.
En suivant Alain et Hugo dans le salon, je la découvre, effectivement, délicieusement sexy. Je n'aurais jamais osé lui demander de s'habiller comme ça, de peur qu'elle me prenne pour un pervers, mais je suis bien content de la voir dans cette tenue. Je décide donc de ne pas aborder la question de l'usurpation d'identité.

- Serre-toi un verre d'apéro, je suis en train de terminer l'assaisonnement de l'osso-buco, une gremolata que je tiens de mon père et dont vous me direz des nouvelles.
Il revient une minute après en pestant :
- Comme un con, j'ai oublié les citrons et une gremolata sans citron, c'est plus une gremolata et un osso-buco sans gremolata, ce n'est plus un osso-buco. Bref, je suis dégoûté. Et il n'y a plus rien d'ouvert à cette heure-ci...
Hugo lui demande :
- Il n'y a pas une épicerie qui serait ouverte en centre-ville ?
- Si, mais c'est trop loin pour y aller à pied.
- Ah bah, voilà ce que c'est de ne pas avoir de voiture ! Donne-moi l'adresse, j'y vais.
- Je sais comment y aller, mais je ne connais pas l'adresse exacte et c'est un peu compliqué à expliquer. Je t'accompagne.
Sophie dit :
- On ne peut pas aller demander chez des voisins ?

- Non, mes voisins sont tous des connards. On va faire vite. Je pense qu'on en a pour vingt minutes, une demi-heure maximum. Continuez l'apéro en attendant et n'hésitez pas à faire le tour du propriétaire. Mais avec mon quatre pièces, ça ne vous occupera pas plus de cinq minutes.
Hugo et Alain partent, nous laissant seuls. Je regarde Sophie qui a déjà un verre à la main.
- Tu bois quoi ?
- Muscat.
Je m'en serre un également et je viens la rejoindre. Elle me demande :
- Alors, ma robe ? Tu en penses quoi ?

- Ravissante ! Vraiment.
- Cela te convient, même si elle n'est pas aussi translucide que les autres ?
- Elle l'est un peu, non ? Pas de soutien-gorge...
- Non, c'est juste qu'elle est bien ajustée ce qui fait que mes mamelons pointent un peu à travers le tissu.

- C'est ravissant, ma chérie. Du coup, culotte ou pas ?
- Ahah ! Tu vois elle est assez opaque pour garder le mystère...
- Dans ce cas, tu as pu te permettre de ne pas en mettre.
- Pour venir manger chez ton collègue, ça aurait été curieux.

- Donc tu en as une...
- Tu es déçu ?
- Je trouvais l'idée excitante.
- Même au risque que ton collègue puisse voir ma petite minette que tu es normalement le seul à avoir le droit de contempler ?
- Je crois que le fait que tu puisses susciter le désir de mes collègues m'excite un peu.
- Espèce de sale petit vicieux. À défaut, tes collègues se contenteront de ma culotte.

- Là, ils sont partis. On a un peu de temps. Au lieu de picoler, on pourrait prendre du bon temps.
- Ah oui ! Chez ton collègue ?
- C'est justement la nouveauté qui est excitante, non ?
- OK...
Je la vois, presque incrédule, relever sa minirobe et commencer à faire glisser sa culotte sur ses cuisses en me regardant droit dans les yeux.

- Il faudra que tu la gardes à portée de main, s'ils reviennent.
- Le tissu de ma robe est assez épais, ils n'en sauront rien...
- Quand même...
- Tu me demandes de la retirer et après tu as peur que tes collègues voient ma minette ? Décide-toi !

Dieu ! Qu'elle est belle ainsi ! Mon sang ne fait qu'un tour et je me décide.
- Oui. Retire-la.
Elle rigole en la faisant descendre jusqu'à ses chevilles. Cela fait tellement longtemps que j'ai ce fantasme que j'ai l'impression de rêver. Mais ce n'est pas un rêve et la réalité me donne une terrible érection.

- Et maintenant ?
- Je ne sais pas. Mon fantasme était que tu sois sans culotte, après...
Elle s'assoit devant la cheminée, cuisse écartée, totalement impudique, désirable, délicieuse. Mon cœur bat la chamade, mon sexe semble le suivre aussi. Elle sourit en me voyant complètement déconnecté :
- Après ?

- Après, tout est possible !
- J'imagine que ne pas avoir de culotte permet à un mâle de me prendre plus facilement...
- Oui, c'est très excitant d'imaginer cela.
- Et tu ne veux pas faire un peu plus qu'imaginer ?
Elle se met à quatre pattes, me tendant son cul. Quel spectacle magnifique ! Mais surtout comment Sophie a-t-elle pu devenir cette petite coquine ?

Elle me voit désemparé et se demande pourquoi je ne lui saute pas dessus. Je me le demande aussi...
- Eh bien, je ne te motive pas assez ?
- Oh que si !
- Je vois, tu en veux davantage, c'est ça ?
Elle fait glisser les bretelles de la robe et dégage sa poitrine pour m'exposer ses seins parfaits.

Je reste bouche bée.
- C'est ça que tu voulais, coquin ? C'est mieux ?
Je veux lui dire que tout est mieux en elle depuis aujourd'hui, mais je reste à la contempler tandis qu'elle se remet à quatre pattes pour m'exposer sa croupe sublime.

- Alors ? Tu viens ?
- Dieu, que tu es belle !
- Arrête de toucher avec les yeux et viens en profiter. Tu ne te rends pas compte à quel point je suis excitée moi ! Bon, j'enlève tout...

Elle retire définitivement sa petite robe, me laissant exorbité. Ma femme totalement nue chez un collègue de travail pendant qu'il est parti faire une course.
- Tu es folle ! S'ils reviennent ?
Elle se redresse, divine :
- Et bien, peut-être qu'Alain ou Hugo m'offriront le contact que tu me refuses.

- Mais je ne te le refuse pas. C'est juste qu'ils pourraient rentrer à tout moment.
Calmement, elle reprend son verre :
- Justement, c'est excitant, le risque, non ?

- Oui, j'entends bien. Mais c'est quand même mes collègues de boulot, pas juste des inconnus.
- Pour moi, ce sont des inconnus.
- Pas pour moi ! Quelle réputation j'aurais moi, au boulot, s'ils nous voient en train de faire l'amour ?
- D'un homme qui ne résiste pas aux charmes de sa dulcinée.

Je suis limite en panique et j'essaye de la raisonner :
- On bâcle vite cette soirée, on rentre et je te fais l'amour comme jamais. Promis !
- J'y compte bien. Mais on ne va pas bâcler cette soirée. Je vais en profiter pour te rendre fou de désir.
- Mais je suis fou de désir, ma chérie.
- Alors, viens me prendre immédiatement.
Elle s'accroupit, cuisses écartées, pour bien me montrer à quel point elle mouille.

- Je suis désolé, Sophie, j'ai très envie de toi, vraiment ! Mais je ne veux pas être surpris par mes collègues.
- On a encore un peu de temps, mais plus tu tergiverses, plus le risque augmente. Je ne vaux pas ce risque ?
Elle se remet à quatre pattes, cambrée, absolument irrésistible.

Et je ne résiste plus. Elle a gagné. Je commence à me désaper. Elle sourit en me voyant faire.
- Voilà, tu ne vas pas le regretter.
- Je sais ce que je risque surtout...
- Oh ! Mais tu ne bandes pas tant que ça, dis donc. C'est limite vexant pour moi.
Il est vrai que mon sexe est bien gonflé, mais à peine dressé.

- Cette situation me stresse un peu.
- Détends-toi, on va arranger ça pour que tu sois au top.
- Ah oui ? Tu peux être plus excitante encore ?
- Là, ça semble à peine assez pour toi, non ?

- Si, tu es sublime. C'est le risque de se faire surprendre.
- Alors, dépêchons-nous...
Elle vient s'agenouiller devant moi, saisit mon membre et commence à me sucer les boules.

Ma queue prend aussitôt des proportions inouïes. Quel délice ! C'est la première fois... Où Sophie a-t-elle appris à faire ça ? Elle me regarde, tout en faisant tourner mes couilles dans sa bouche, l'une après l'autre. Puis, ses lèvres remontent le long de ma hampe, sa langue caressant toute la longueur.

A-t-elle l'intention de me faire jouir ainsi ? Non, je pense qu'elle me prépare pour que je la prenne. Elle a trop envie de jouir elle-même.
- Je crois que je suis prêt...
- C'est à moi d'en décider.
Elle me lèche la base du gland.

Elle redresse la tête pour me regarder :
- Je crois que ça va bientôt être bon.
Mais elle replonge sur ma queue pour enserrer mon gland entre ses lèvres et l'exciter de sa langue virtuose.

Si elle continue encore une minute comme ça, je vais exploser dans sa bouche, mais elle doit sentir à ma respiration que je suis presque au bout et se redresse avec un grand sourire. Elle avance vers la fenêtre.
- Viens, si on se met au bord du canapé, je pourrais voir la rue et on saura quand ils arriveront.

Quelle riche idée ! Ainsi, nous ne serons pas surpris.
- Tu sais arriver à tes fins.
- Je m'en donne les moyens.
Elle se met à quatre pattes sur le bord du canapé et me présente sa croupe.

C'est donc une levrette dont elle a envie. Elle sait que j'adore ça. Je pense qu'elle aussi, mais c'est surtout la position idéale pour garder un œil sur la fenêtre.
- Oh Sophie... je t'aime.
Je la pénètre.

Elle me regarde pendant que mon membre glisse doucement en elle. Bon sang, je crois que je ne l'ai jamais pénétré aussi facilement tant elle mouille.
- Oh Gilles, tu es si gros.
J'avoue que sa fellation a été terriblement efficace et que j'ai l'impression de tenir une forme olympique. Je commence à aller et venir en elle. Elle feule de plaisir.

Mais soudain, elle se redresse :
- Merde ! Ils viennent de se garer en bas. Ils seront là dans deux minutes.
Je me retire, à regret. Je n'ai pas joui, elle non plus et nous sommes tous les deux dans un état d'excitation incroyable.
- Gilles, tu vas voir ce que tu vas prendre quand on sera à la maison.
Quand je la vois comme ça, cela ne fait aucun doute.

Je remets mes vêtements en urgence et respire à fond pour reprendre un souffle normal.
- Ouf ! C'était moins une !
On dirait que j'ai couru un cent mètres et cela ne correspond pas au rythme cardiaque d'un gars qui prend un apéro assis dans un canapé... Tout en terminant d'ajuster ma tenue, je me rends compte que Sophie se rhabille sans remettre sa culotte.

Durant le reste de la soirée, j'essaye de voir si elle est sous un meuble, entre les coussins du canapé, sans succès. Merde, Alain ou Hugo sont peut-être tombés dessus... Pendant le repas, Hugo amène la discussion sur la tenue type d'une agente immobilière :
- Sophie, pour ton boulot, c'est le classique chemisier-jupe droite ?
- Oui, je confirme, même si je m'autorise des petites robes, plus confortables, surtout quand il fait chaud.
- Tu devrais choisir des vêtements plus décontractés.
- Et qu'est-ce que tu entends par décontracté ?
- Moins stricts.
- Comme un jogging ?
- Non, peut-être pas quand même.
Hugo semble gêné. J'ai bien senti ce qu'il entendait par "décontracté", sans doute "sexy". Sophie a dû le sentir aussi et a tenté de lui faire dire, le mettant finalement mal à l'aise.
Après le repas, Alain propose de prendre un café ou un thé au salon, Sophie me dit qu'elle est un peu fatiguée. Je vois la déception d'Alain et insiste pour qu'on reste juste le temps d'un digestif. Sophie me fusille du regard. Je n'en comprends pas vraiment les raisons. Ce n'est qu'au moment où elle passe devant une lampe posée au sol que je prends conscience des raisons de sa gêne. Ce que je vois par ombre chinoise me fait me souvenir qu'elle n'a plus de culotte.

D'autant plus que Alain la fait s'installer dans le fauteuil face à celui où il est lui-même assis. Hugo et moi sommes dans le canapé entre les deux. Alain saurait-il que Sophie est désormais sans culotte ? Avec sa petite robe, impossible pour Sophie d'écarter les cuisses.

Je me maudis de lui avoir imposé cette situation, mais cela m'excite aussi un peu. Comme on doit rentrer en voiture, Sophie décline le verre d'alcool fort, mais Alain trouve injuste que ce soit toujours les femmes qui se sacrifient pour leur mec : "Pour une fois, c'est Gilles qui conduira. Je lui sers un café". J'accepte. Sophie aussi. Alain regarde beaucoup ses cuisses.

Il a sans doute trouvé la culotte et cherche à voir le trésor de Sophie. Il lui propose même de retirer ses chaussures pour être plus à l'aise. Nul doute qu'il espère que cela la force à faire des mouvements de jambes qui lui permettront d'en voir plus. Elle boit rapidement son digestif, qu'Alain avait pourtant servi généreusement, et elle m'implore du regard pour que je termine rapidement mon café. Voyant que je prends mon temps, elle semble me mettre au défi : elle accepte un second verre.
- Alain, je peux avoir un autre verre, s'il te plaît ? Après tout, c'est Gilles qui conduit.
- Mais avec plaisir, Sophie.
Après l'avoir servie, quand Alain se retourne pour proposer un nouveau verre à Hugo, Sophie décroise les jambes pour les croiser à nouveau aussitôt. Cela ne lui prend qu'une petite seconde, mais me laisse le temps d'apercevoir sa magnifique minette.

Elle me fait un clin d'œil. Je dois être rouge pivoine et avoir une tête d'ahuri, car elle rigole discrètement. Je regarde Alain qui se rassoit et Hugo qui boit une gorgée de son deuxième verre. Rien. Aucun des deux n'a vu ce que j'ai vu. Je me mets moi aussi à surveiller les cuisses de Sophie, avec beaucoup d'excitation.

Sans m'en rendre compte, je termine finalement mon café et c'est Sophie qui s'en rend compte avant moi :
- Si ton café est terminé chauffeur, on va pouvoir envisager de rentrer.
- Comme tu veux.
- Un verre de plus et tu serais obligé de me porter jusqu'à la voiture.
- Cela ne m'effraie pas vraiment.
Elle me fusille du regard à nouveau et se lève. Je vois à nouveau pendant un quart de seconde sa jolie minette dans ce mouvement de jambes.

Je regarde Alain. Il se lève aussi avec l'air triste que la fête s'achève. Il n'a apparemment rien vu. Je regarde Hugo. Lui a les yeux écarquillés et semble avoir pris un coup de chaud. Là, je suis persuadé qu'il a eu une vision fugace de l'abricot de ma femme. Je me lève à mon tour.
- Merci, Alain. C'était très sympa et encore bravo pour cet excellent osso-buco.
- J'adore cette recette, mais je ne la fais que quand j'ai des invités, donc les occasions ne se bousculent pas.
- Et j'ai compris l'importance des citrons.
Il me fait un clin d'œil. Se douterait-il que nous avons pris du bon temps Sophie et moi pendant leur quête du citron perdu ? Sophie lui tend la main.
- Merci, Alain. C'était un plaisir de rencontrer enfin les collègues de mon mari.

- Et il te restera à rencontrer David et tu connaîtras tout le service.
- On trouvera sûrement une occasion.
- Ou bien passe au bureau si tu as le temps.
J'interviens :
- Oui, tu pourrais nous rejoindre pour le déjeuner demain midi ?
- Entendu. J'ai deux visites demain matin, mais après je suis libre.
Après avoir pris congé d'Alain et Hugo, nous regagnons la voiture. Malgré ses deux verres, Sophie semble avoir les idées très claires, mais surtout une grosse envie :
- Dès qu'on referme la porte de la maison, je me fous à poil et je te saute dessus. Je suis excitée depuis cet après-midi et notre petit écart chez Alain n'a rien arrangé !
Et je constate en arrivant à la maison que ce ne sont pas des paroles en l'air. Elle retire sa robe avant même que la porte soit refermée.

Elle se jette alors sur moi et, en quelques secondes, me voilà moi aussi dénudé.
- Bien ! Je vois que tu bandes déjà, on va pouvoir passer les préliminaires, je n'en peux plus...
- On a tout notre temps, Sophie. Les préliminaires ont leur intérêt.
- Moi, ça fait depuis le milieu d'après-midi que j'ai l'impression d'en être aux préliminaires.

Je ne reconnais plus ma douce Sophie, mais ce que j'aime encore plus, c'est cette nouvelle version plus sauvage et assoiffée de sexe. Elle me pousse sur le lit et m'enjambe. Elle saisit mon sexe tendu et se l'emmanche entre les cuisses avec la même facilité déconcertante que tout à l'heure quand je l'ai pénétrée chez Alain.
- Ahhhhh... Enfin...

Je ne lui dis pas, mais moi aussi j'éprouve un plaisir infini à enfin pouvoir lui faire l'amour et, cette fois-ci, sans le moindre risque d'être interrompus. Je n'ai rien à faire. Sophie me chevauche à son rythme. Elle ne se préoccupe apparemment que de son propre plaisir, mais qu'importe puisque c'est aussi le mien. Elle gémit de plus en plus et moi j'ai toutes les peines du monde à ne pas éjaculer trop vite tant je suis excité. En quelques minutes, ma sauvage Sophie s'interrompt, empalée sur mon vit palpitant. Ses mains posées sur ma poitrine, je la vois secouée par des spasmes.

Elle crie son plaisir et je partage son orgasme en abandonnant toute résistance. Je sens les contractions de sa jouissance sur mon sexe. En quelques secondes, elle a déclenché la mienne. Je me laisse aller et j'éjacule en elle, comme si je lui offrais tout mon plaisir. Je vois défiler dans ma tête les photos de ses essayages qu'elle a envoyées sur mon portable. Je revois les images de quand elle se déshabille et se donne à moi chez Alain. C'est une des plus belles éjaculations de ma vie.

Elle s'effondre sur moi. Dans mon oreille, elle me chuchote tendrement :
- Je t'aime Gilles.
Je lui caresse l'épaule et lui réponds :
- Je t'aime Sophie.
Épuisés et comblés de bonheur, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre.
