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La Reine nue La Reine du royaume d'Isborg fut d´abord considérée comme la gouine impériale de l´Europe selon l´expression alors en vigueur à cette époque lointaine. On s´en aperçut alors qu´elle et son amante occupaient le trône de ce royaume qui, s'il existait encore, serait situé aujourd'hui en Norvège. La Reine Pandora, malgré sa jeunesse - elle avait à peine un peu moins de 30 ans -, était tyrannique et faisait fi de son peuple. Elle avait instauré une société Matriarcale, s'accaparant, en despote, tous les postes d'importance. Les hommes cependant n'étaient nullement cloîtrés dans des ghettos, ils se devaient simplement de respecter la loi, et de participer aux jeux où beaucoup d'entre eux mourraient dans d'atroces souffrances. ![]() images similaires Les femmes n'étaient pas exemptes des plaisirs ludiques de la Reine. Cette dernière, appelée plus communément « La Reine nue » en raison de ses penchants avérés pour l'exhibition, avait également instigué un système matrimonial particulier, les « récolteuses » apportaient plaisirs et jouissances à ceux qui se donnaient la peine d'en accepter les contraintes et les tourments. Malgré la fortune de son père, qui lui avait cédé le trône sous la menace, la jeune femme ne trouvait aucune satisfaction dans la vie luxueuse qu'elle menait au palais... Pire, elle était devenue indifférente à tout. Aux plats les plus fins, comme aux loisirs les plus recherchés. Mais hélas, les obligations de son rang la coupaient de la vie de son royaume et hormis en de rares occasions, elle ne pouvait jamais s'éloigner du palais. Le soleil, fut-il à son zénith, ne l'aidait aucunement à supporter le poids de sa charge qui ne trouvait à s'exprimer que dans la tyrannie, les jeux et la lubricité. Personne ne pouvait l'aider, pas même une de ses nombreuses amantes et esclaves qui lui juraient qu'elle était plus importante que leurs propres vies. Peut-être son père mais elle n'y croyait pas, dans l'état où il était. L'homme s'était effondré quand elle s'était emparée du pouvoir, le laissant sans avenir... Le seul point de lumière dans cette noirceur orgiastique et démentielle, elle le trouvait en la personne de Kémira, la chef de sa garde rapprochée. Jamais elle n'aurait osé rêver personne plus belle et plus perfide à ses côtés, une mince et laiteuse beauté au cœur de pierre. Son imagination féconde en matière de torture faisait son émerveillement. La reine Pandora possédait des formes assurées, qu'elle pouvait aisément jauger, lorsqu'elle partait guerroyer, sous la fine cotte de mailles étincelante et la légère tunique de cuir qui épousait son corps comme une seconde peau. Elle portait un arc composite long en bandoulière, une épée longue à la ceinture et elle pouvait apercevoir une dague sertie de joyaux cachée dans une des hautes bottes de cuir qu'elle avait aux pieds... Parfois Leurs regards se prenaient d'assaut comme une forteresse en colère, et s'enflammaient. La jeune Reine se fendait d'un large sourire, qui éclairait encore un peu plus les traits d'un visage qui s'offrait à la luxure comme le pain à un affamé, et Kémira se sentait rougir de la tête aux pieds... Elle était si belle, dans la lueur du soleil couchant... La Reine portait la tenue qu'elle aimait mettre quand elle n'était pas à faire la guerre, une simple tunique rouge sur laquelle se reposaient ses longs cheveux blonds à l'ondulation légère. Quand à Kémira, elle arborait une tunique noire, fermée par des lacets à l'avant et laissant apparaître son nombril, et une courte jupe de la même couleur, fendue sur le côté, qui, selon l'avis de la Monarque mettait encore plus en valeur des jambes qui n'en avaient guère besoin... Le vent jouait avec sa jupe, pour le plus grand plaisir des gardiens. Entre les deux femmes, la tension du désir était telle que les corps en tremblaient... - Je te désire tant, murmurait alors Pandora. - Viens, lui répondait à l'envi Kémira en lui tendant les bras. Les deux femmes aimaient alors à comparer leurs postérieurs nus et se bataillaient de baisers pour savoir lequel était le plus beau. Celui de la Reine était quelque peu gros que celui de sa sa complice mais les deux se valaient, il en était de même pour leurs poitrines dont les tétons se tendaient à la moindre alerte épidermique. « De tous les culs du Royaume, c'est vous, ho ma Reine, qui possèdez le plus beau ! » lançait invariablement Kémira avec une voix de miroir ébloui. Qu'il fut homme ou femme, quand un esclave avait manqué à ses charges, ou qu'un dissident se faisait arrêter Kémira ne manquait pas de l'amener à la Reine qui ordonnait des sentences souvent disproportionnées. ![]() « Elle a mangé le raisin de votre coupe !» ![]() « Ainsi tu as osé toucher aux délices de ta Reine...Qu'on la jette aux lions » « Il en sera fait selon vos désirs ». C'était la une scène ordinaire au Royaume d'Isborg. L'excessive fortune du royaume basée sur les ruines d'un peuple asservi leur permettait des choses très singulières, et le lecteur ne doit point s'étonner d'apprendre que la perfide Reine s'était allouée un budget par an affecté aux seuls plaisirs de la bonne chère et de la lubricité. Avec un esprit aussi sombre que ses cheveux, Kémira, dont l'emprise sur la couronne n'était pas feinte, avait su potentialiser les excès d'une âme scélérate et dure, vouée aux désordres d'un libertinage effrayant et cruel. Ce jour était parmi tous un jour important. La chef des rebelles dissidentes, Thirséa, avait enfin été arrêtée. La Reine n'avait pas tardé à clamer sa victoire et à organiser de nouvelles « olympiades ». Ce mot n'avait pas à l'époque la signification que l'on lui connaît de nos jours. Elle avait fait construire depuis peu une arène plus grande, que n'aurait pas désavouée Jules César lui-même, et dont elle entendait bien faire usage au plus tôt. Kémira avait soufflé l'idée de faire creuser au milieu de cette dernière un profond trou au sein duquel reposeraient des serpents. Les duellistes devant s'affronter sur un tronc posé au dessus du vide. La Reine, avait accepté l'idée avec enthousiasme : « ça nous changera des lions » avait-elle rajouté. Pour proclamer sa victoire, elle avait convié une part importante de la population et de rares notables au spectacle. Les premiers invités apparurent bientôt, ceux qui voulaient être bien placés pour tout voir. Peu à peu, il en venait d´autres, des femmes qui faisaient un bruit d´étoffes, un bruit de soie, des hommes sévères, presque tous chauves, marchant avec une correction mondaine. Les pauvres, plus nombreux encore s'étaient agglutinés comme des bestiaux. Machiavélique autant que belle, la Reine regardait tout ce remue ménage du haut de sa chambre. Elle posa sa main gauche sur le tissu à la fois chaud et frais de Kémira qui l'accompagnait dans ses regards. - Tu ne crains pas qu'ils finissent par se révolter un jour, demanda alors Karine en regardant le peuple s'agglutiner en bas - Jamais ils n'oseront et s'ils le font j'ai de quoi leur répondre. Kémira glissa sa main sur le satin de la jeune femme et remonta vers la poitrine. Les tétons de la Reine étaient déjà tendus. Des frissons couraient le long de son corps. Les doigts effleuraient ses extrémités durcies par le plaisir avant de reprendre le chemin du ventre, cherchant la frontière entre la fin du tissu et le début de cette peau connue et si douce. Le contact était établi, l'endroit était chaud et invitait à l'exploration. Centimètre après centimètre elle reprenait l'ascension, repartant à la conquête des ces douces collines, espérant cette fois en prendre entière possession. La main finit par capturer un sein, le pouce s'occupant du téton. La peau se tendait, le téton se durcissait, la poitrine se soulevait rapidement. La Reine se pencha et posa ses lèvres sur celles de Kémira. Les lèvres se soudèrent, les bouches s'ouvrirent, les langues se mêlèrent, se lièrent, entamant un balai frénétique, les cœurs battants plus forts, les respirations devenant plus courtes. Les caresses, de part et d'autre, se faisaient plus insistantes, les mains enserrant, pétrissant, caressant ses seins gorgés par le plaisir. Les lèvres se dessoudèrent, les bouches se séparent... La Reine Pandora, en sus de sa jeunesse, avait la féminité pour elle : elle avait les formes les plus délicieuses, s'offrant sous une peau au rose patent. On eût dit que l'Amour même avait pris soin de la former avant que la haine ne s'empare de son être. Son visage était plutôt rondelet, et ses traits extraordinairement nobles et sévère avaient plus de majesté que de gentillesse et plus de grandeur que de finesse. Ses yeux grands, narquois et pleins de feu, lui donnaient l'air d'une héroïne de roman. Elle avait la langue mince, étroite, du plus bel incarnat, et son haleine était plus douce que l'odeur même de la rose. Elle avait la gorge de la blancheur et de la fermeté de l'albâtre ; ses reins, extraordinairement cambrés, amenaient, par une chute délicieuse, au cul le plus exactement et le plus artistement coupé que la nature eût produit depuis longtemps. Les plus beaux cheveux blonds qu'on puisse voir. Ses fesses étaient fermes ; une nuance du rose le plus tendre colorait ce cul, charmant asile des plus doux plaisirs de la lubricité. Un tatouage représentant un serpent garnissait le haut sommet de sa cuisse droite qui signait la perfidie du personnage et sonnait comme une alarme : « attention danger ! ». - Aujourd'hui le temps est clément, je veux que les combattantes soient nues dans l'arène.-, décréta-t-elle Kémira connaissait par cœur les désirs de sa partenaire toute couronnée fût-elle. Si les combattantes luttaient nues dans l'arène, la Reine, elle, serait tout aussi nue sur son trône et elle pas moins excitante à ses côtés. Quand la Reine entra avant de s'asseoir sur son trône elle s'assura que chacun puisse goûter son corps du regard, elle aimait à ce que le désir la touche même de loin. Kémira se tenait à ses côtés, avec pour tout attribut, des chaînes aux pieds plus proche du bracelet de cheville que du collier d'esclave et une autre autour de la taille, à la main elle tenait un bâton qui lui donnait des allures de maîtresse de cérémonies. - Que le combat commence, dit la Reine plus insolente que jamais et d'un geste souverain répété du bout du bâton par Kémira. Thyrséa fut contrainte de monter sur le tronc suspendu au dessus de la fosse où reposaient les serpents avec leurs sinistres sifflements. Son opposante était considérée comme la championne : à défaut d'être jolie elle était robuste et c'était bien le moins qu'on lui demandait. Le combat fut cependant de courte durée ; après quelques coups d'épées la robuste jeune femme s'écroula et demanda à Thyrséa de l'épargner. Thyrséa n'avait plus qu'un coup d'épée à donner ou à la pousser dans la fosse mais sa bonté d'âme lui interdit une victoire acquise face à une adversaire désarmée et elle lui laissa la vie. La population enthousiasmée de ce geste empreint de noblesse et de cette victoire scandait le nom de Thyrséa à l'envi et comme si elle venait de se trouver une nouvelle force, ils se jetèrent sur les gardes qui furent très vite débordés. - Il faut fuir ma Reine ! dit Kémira affolée. Les deux femmes entrèrent dans le château-palais suivies de près par une partie de la population en proie à une rage diffuse. Thyrséa qui avait pris le temps de revêtir un léger vêtement entra à leur suite. Quand elle pénétra dans la salle d'arme, elle était vide et le corps nu et sans vie de Kémira reposait à terre dans une pose lascive comme s'offrant à la mort. Elle avait très certainement voulu couvrir la fuite de la Reine qui l‘avait lâchement abandonnée et n'avait pu résister à la vindicte de la foule. Le château étant situé au sommet d'une très haute falaise, Pandora n'avait pu aller bien loin et sans doute n'avait-elle pas eu le temps de courir à la poterne pour sortir en catimini. Mais dans ce dédale les cachettes étaient à ce point nombreuses qu'on pouvait la chercher pendant des heures, voire des jours. Un bruit de pas se fit alors entendre alors, qui n'échappa pas à Thyrséa, comme de quelqu'un qui se hâte à monter les escaliers. C'était la Reine plus nue et arrogante que jamais, qui, ultime échappatoire, avait décidé de se cacher au sommet de la tour Nord, dans le bel espace servant de remise pour l'hiver. Elle était armée d'une lourde épée. Ha çà non elle ne se rendrait pas ! ![]() images similaires Mais alors qu'elle réajustait ses bottes malmenées par la montée rapide de l'escalier quinconce et se croyant à l'abri une voix derrière elle lança « A nous deux !!». ![]() images similaires Le combat des chefs allait pourvoir commencer et quel combat, chacune rivalisant d'adresse. Qui de la nue ou de la vêtue, qui de la pulpeuse blonde ou de la jolie métisse, qui de la maléfique Reine ou de la rebelle, qui de Pandora ou de Thirséa allait remporter cet ultime combat : l'avenir du pays en dépendait. ![]() images similaires « C'est fini Pandora, c'est aujourd'hui que ton règne sanglant s'achève !!» « Jamais !! Je vais une bonne fois pour toute me débarrasser de toi !! Apprête-toi à Mourir !» ![]() images similaires Le combat fut sans merci ! Thyrséa finit par profiter d'une ouverture laissée par Pandora pour la meurtrir au ventre. - VA EN ENFER !!! ![]() - AAARGH !!! Surprise et altérée par la douleur, le pas de la Reine vacilla en même temps que sa couronne, elle recula sans trop regarder où la portait son destin et bascula par la petite fenêtre de la tour. Elle disparu dans un terrible hurlement, nue, le cul à l'air, dans le profond précipice qui l'avala telle une bouche sans fond. ![]() images similaires « AAAAAHH !! » Thyrséa pensa : « Quelle horrible fin ! ». Quelques instant plus tard, sous les cris d'une foule en délire, elle s'approcha de la fosse aus serpents et y jeta en guise de symbole l'épée que la Reine avait lâchée avant sa chute et qui portait le sceau de son défunt règne. Elle s'approcha ensuite du trône qui lui tendait les bras mais elle refusa de s'y installer malgré les demandes répétées de la foule. Thyrséa décida de faire une consultation populaire pour décider de la future Reine. Ce fût le début de ce que bien des siècles plus tard on allait appeler La Démocratie. FIN |