|
Innocente .. Pas que Annie Saint Simon s'ennuyait. Jeune mariée, elle ne s'attendait pas à ce que son mariage avec un beau militaire soit entrecoupé de longues absences. Elle commençait à peine apprécier leurs longues nuits d'amour et de sexe. Maintenant, cela lui manquait ! Elle s'ennuyait car son mari Roger avait exigé qu'elle ne travaille pas. De plus elle découvrait que son mari ne lui laissait pas beaucoup d'argent pour ses frais et menus plaisirs. Pour ne rien arranger son mari refusait maintenant de lui faire l'amour au prétexte qu'elle était enceinte. Cinq mois déjà. Son ventre brulait d'attente comme si sa grossesse exaspérait sa libido, son désir de mâle. ************** Première partie Je m'ennuie. Mon ventre est vide depuis des mois. Je ne suis pas une femme volage mais mon mari me manque, son sexe me manque. J'ai 29 ans. Je suis au repos, enceinte de cinq mois. L'oisiveté et la solitude me pèse. Mon corps me tourmente. Il y a des femmes enceintes dont on raconte les curieux appétits, moi c'est de sexe dont j'ai envie. Un besoin furieux qui me fait mal au ventre, m'obsède, me fait mouiller alors je me masturbe comme une malade. Je me suis comporte comme dépravée. Un jour que je trainais sur la toile pour m'occuper, j'ai recherché des sites concernant le sexe. Comme vous pouvez l'imaginer j'ai été submergée de sites à visiter. Une fois que j'en eus exploré une bonne dizaine, je n'avais trouvé que des photos et des vidéos extrêmement crues. Je suis devenue accro. Ma personnalité abrite un côté sombre et, comme lady Chatterley, je ne pense pas que Dieu m'ait doté de ce côté lascif et une imagination trop portée sur les perversités sexuelles sans raison. J'avais déniché un site gratuit qui offrait des histoires pour adultes. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais découvrir, mais lorsque j'ai commencé à réaliser que le matériel qu'il présentait était hautement jouissif ! ... Ma vie amoureuse avec mon mari - je le découvrais sur la Toile - était sans imagination, si prévisible, je constatais qu'il existait d'autres choses. Les quelques semaines qui suivirent, je téléchargeais des histoires que je lisais avec grand plaisir, certaines étaient très hard incluant des scènes de viols, de bondage et d'incestes. Il y avait même des histoires de bestialité où des femmes avaient des rapports sexuels avec des animaux, une idée qui me révulsait, aussi les évitais-je. La lecture des autres histoires m'échauffait terriblement les sens, à chaque fois des flots de cyprine inondaient ma chatte... J'étais maintenant avide de lire ces histoires. J'y passais des heures. Elles relataient en majorité des fantasmes avec parfois un fond d'histoire vraie, mais souvent elles n'étaient que prétexte à décrire des rapports sexuels hautement érotisés. C'est alors que je lus une histoire qui semblait bien innocente, seul le fait que cette histoire soit postée par une femme laissait augurer un développement nettement plus pornographique, visiblement quelque chose de très sombre allait arriver à la femme qui était le personnage central de ce récit. Sans entrer dans les détails, cette innocente jeune femme, cette ménagère des plus classiques, était obligée d'accepter de se faire baiser par des inconnus ayant réussi à entrer dans sa maison. Si les autres histoires m'avait fait mouiller, cette dernière m'exaltait les sens. Je l'ai lu et relu et chaque fois j'étais littéralement liquide et me branlait jusqu'à en avoir mal à mon ventre. Je ne comprenais pas cette pulsion incroyable. Ce besoin de sentir des mains, des sexes, des langues qui fouillaient mon corps, mon cul. Je ne me rappelle pas du nombre de fois que j'avais joui. Je lisais et relisais continuellement cette histoire, à chaque fois les mêmes frissons, les mêmes envies me tordaient le ventre. Je m'imaginais à la place du personnage principal, soumise aux pulsions de mâles en rut. Je m'imaginais nue, me délassant au soleil seule. Mon corps se dilate sous la chaleur et ma main parcoure mon corps pour me rappeler qu'il est source de mes plaisirs clandestins. Mes doigts glissent sur mon ventre puis vont jusqu'à frôler le bord de ma chatte. Mes doigts passent sur mon pubis puis mon clitoris. Je me sens incroyablement bien, lentement mais sûrement, le plaisir de ma masturbation monte au fur et à mesure que je sens mon plaisir sur le point d'exploser, d'inonder mes cuisses, de couler dans la raie de mes fesses. Mon rêve onirique bouge soudain. Alors que je lève mon bassin dans une jouissance maintenant incontrôlable j'ai la surprise de voir deux hommes m'observer ! Je ne me reconnais pas. Contrairement à ce que j'aurais imaginé, je continue et m'ouvre encore à la montée du plaisir. J'écarte mes jambes pour m'offrir alors que j'en profite pour enfoncer ma main dans mon vagin, le torturant sans douceur. Ils se sont approchés et se tiennent devant toi, leurs sexes durs sortis. Ils bandent de désir pour moi. Ils ne me touchent pas, ils ne me parlent même pas, mais ils plongent leur regard en moi... c'est ainsi qu'ils pénètrent mon intimité. Ils se caressent et je devine qu'ils sont sur le point de jouir. J'ouvre la bouche... Un bruit. Une sonnette qui insiste, brisant mon rêve érotique. *************** Lorsqu'elle entend la sonnette de la porte d'entrée Annie Saint Simon sursaute. Qui est ce qui vient de rompre l'enchantement de sa rêverie érotique ? Par la fenêtre de l'étage elle aperçoit deux hommes en combinaison devant la porte. Elle réalise qu'elle avait oublié attendre l'intervention de la société en charge l'entretien de la chaudière. - j'arrive, j'arrive, crie-t-elle en s'emmitouflant dans sa robe de chambre sans se préoccuper de se savoir nue. Le vertige de son rêve lui obscurcit encore la tête. Annie Saint Simon a vingt-neuf ans. De bonne famille de petite noblesse, elle a reçu une éducation traditionnelle, très catho. C'est au bal d'une sauterie chez des amis qu'elle a fait la connaissance de son futur époux, Roger. Devenu cadre militaire après son passage à St Cyr., elle a arrêté ses études afin de se consacrer à sa vie de mère au foyer. Elle attend son premier bébé. Elle est enceinte de cinq mois. Annie Saint Simon est ce que l'on pourrait appeler une belle plante. Sa taille d'un mètre soixante-dix lui donne une allure élégante et élancée. De sa grossesse, elle a pris des formes légèrement rondes qui n'enlèvent rien à sa beauté. Son visage, ovale, discrètement maquillé est éclairé par deux grands yeux d'un bleu profond. Ses pommettes sont légèrement saillantes et sa bouche, aux lèvres délicatement dessinées, affiche un sourire naturel faisant apparaître une dentition régulière. Ses cheveux blonds sont coupés en un carré régulier et une barrette fixe soigneusement une mèche rebelle sur le côté de son visage. Sa grossesse la tourmente et son besoin de sexe la perturbe lui faisant découvrir un pan sombre de sa personnalité. Comme la plupart des femmes enceintes, les seins de Annie ont pris de l'ampleur. Ses seins en forme de poire sont rendus plus visibles et sensibles depuis qu'elle attend son futur enfant. Cette sensibilité, qui laisse ses tétons dressés, l'érotise en permanence tout en devenant autant source de gêne qu'un plaisir intime qu'elle a parfois du mal à gérer sinon en se masturbant comme ce matin. Il est neuf heures du matin. Se reprochant son étourderie, Annie, pressée d'aller ouvrir, est revêtue de sa robe de chambre avec l'idée de remonter vite à l'étage. Elle ouvre la porte. Les deux hommes devant l'entrée sont vêtus d'une combinaison de travail de couleur rouge identique au véhicule utilitaire garé devant la maison. Annie se hâte pour ouvrir la porte. Elle fait face aux deux ouvriers et manque de s'écrouler les jambes coupées par la vue des deux hommes. Ils sont les portraits crachés des deux voyeurs qui se masturbaient devant elle, quelques instants plus tôt. Elle se mord les lèvres pour cacher son trouble. Les deux ouvriers ne s'y trompent pas : La bourge a « un problème » pense le plus jeune ! le plus âgé lui, prosaïque, la trouve gironde malgré sa grossesse bien visible. Attirante même avec ces formes qui adoucissent sa silhouette. Il comprend dans son mouvement de recul qu'elle est nue sous sa robe de chambre. Il doit être le chef d'équipe. C'est un homme sec d'une cinquantaine d'années. Brun, un peu plus petit que Annie, plutôt trapu. Ses cheveux courts de couleur poivre et sel sont coupés en brosse. Son visage, aux joues creuses mais aux traits réguliers est animé par deux yeux noirs lui donnent un regard perçant qui impressionne Annie. La bouche du chauffagiste est charnue et s'ouvre sur un sourire aimable. La jeune femme le dévisage troublée et intimidée, lui ressent sa gêne passagère. Sans doute parce qu'elle a été visiblement surprise par leur arrivée, pense-t-il. Son compagnon plus jeune et plus grand doit être son apprenti. Annie se rappelle son visage bronzé aux pommettes assez prononcées. Ses yeux, de couleur vert foncé, en amande, affichent un regard juvénile. Sa bouche aux lèvres fines s'ouvre sur un petit sourire qu'Anne devine charmeur. C'était lui qui allait lui jouir dessus dans son rêve. Annie le regarde encore sous le choc et réalise que les deux hommes attendent une réaction de sa part. Elle se ressaisit en passant machinalement ses doigts sur sa mèche. - Bonjour Messieurs, bienvenus. Entrez, je vous prie ! répond Annie d'une voix un peu rauque tout en s'écartant pour laisser entrer les deux employés avant de refermer la porte derrière eux. Veuillez me suivre, la chaudière est au sous-sol. Les deux ouvriers suivent Annie qui ouvre la porte menant au sous-sol et précède les deux dépanneurs. Un mur de la buanderie supporte la chaudière. Le local est également équipé d'une armoire, d'une table à repasser, d'une machine à laver et d'un sèche-linge : - Vous arrivez à point car la fuite que j'ai évoquée auprès de votre secrétaire semble empirer, explique Annie tout en s'approchant de l'appareil et en montrant de sa main droite une durite sous l'équipement. Le chef d'équipe s'approche pour observer le tuyau d'où de fines gouttes d'eau s'échappent sur un rythme régulier avant de tomber dans une bassine posée sur le sol et sous la chaudière : Vous avez bien fait ! déclare le chef d'équipe. Il n'est qu'à quelques centimètres d'Annie qui ne peut s'empêcher de se sentir troublée par l'homme occupé à contrôler le circuit. Elle est incapable de comprendre ce qui lui arrive. Elle sent le regard du jeune apprenti posé sur elle. Il a sûrement remarqué son trouble. Annie lève lentement la tête pour regarder le jeune homme. L'image de son sexe et de son plaisir se confonde. Jamais Annie n'aurait pu croire qu'elle ressentirait un jour l'émotion qui vient de la prendre en otage. Seuls les bruits issus des manipulations du chef d'équipe sur la tuyauterie et ses commentaires se font entendre. Nerveuse, Annie commence à bouger pour se retirer mais au passage elle fait tomber d'un geste maladroit une pile de chemisiers qui étaient posés sur le plateau de la table à repasser : Flûte ! dit-elle en s'agenouillant afin de ramasser les vêtements. Prise d'une légère panique, sans l'avoir prévu Annie écarte ses jambes afin de maîtriser son équilibre et ne pas comprimer son ventre portant son futur enfant. Elle offre alors aux deux hommes une vue directe sur son intimité. Alors qu'elle continue de plier sommairement les chemisiers en restant dans cette position, elle se sent observée, se fige et lève très lentement son visage. Elle comprend rapidement qu'ils la regardent faire. La jeune femme se rend également immédiatement compte que les deux ouvriers ont leurs yeux fixés sur un spectacle qu'elle leur offre bien innocemment. Ses jambes sont écartées, retroussant le bord de sa robe au-dessus des genoux. Les deux comparses peuvent profiter sans mal de la vue offerte par ses cuisses pleines, le triangle de sa chatte dans l'ombre de sa robe de chambre. Ils peuvent voir également les mèches blondes épaisses de son pubis. Anne s'imagine qu'ils peuvent profiter du spectacle de ses lèvres enflées par sa masturbation. Le souffle coupé, Annie, la gorge sèche et bien qu'étant consciente de l'offrande qu'elle constitue, se sent envahit par une onde sexuelle perverse. Sans rien faire pour se cacher elle continue à ranger ses chemises le corps parcouru par une onde lubrique. Les deux hommes gênés ont détourné les yeux de son intimité et l'ainé compatissant se penche pour l'aider à se relever. Si seulement la bouffée de chaleur qui l'envahit avait pour seule origine la confusion mais derrière elle ressent une excitation malsaine. Ne vient-elle pas de revivre en vrai la scène de son exhibition. Une excitation sournoise qui doucement la domine, provoquant ainsi en elle un lourd sentiment fait d'un mélange de honte et de colère. Elle, Annie de Saint Cernin, issue d'une des plus grandes familles de la noblesse provinciale offre son intimité à ces deux ouvriers venus la dépanner. Elle est en train de leur dévoiler ce qu'une femme considère en général comme étant son intimité la plus absolue. Voulant faire comprendre qu'elle reste maîtresse de la situation, Annie respire profondément et puise dans toutes ses forces afin de se relever sans l'aide du contre-maître et sortir du local technique. Elle tente de sauver la face : - Je vous offre le café ? Encore sous l'effet de l'émotion, Anne vient de prononcer ces paroles d'une voix chevrotante alors qu'elle se voulait maitresse de ses émotions. Figée, les bras le long du corps, elle regarde les deux hommes se retourner lentement : Bien volontiers. C'est le chef d'équipe qui vient de répondre en fixant son regard sur Annie. Le regard noir posé sur elle semble l'envelopper peu à peu, la sonder, la pénétrer et sans qu'elle puisse repousser la chaleur sourde, presque malsaine qui naît de nouveau au creux de son ventre, irradiant même progressivement la zone la plus intime de son anatomie. Sa bouche devient sèche et sa respiration plus difficile à mesure que son cœur bondit dans sa poitrine. Il y a deux Annie en elle. Il y a l'épouse traditionnelle, classique et sérieuse, ayant un rang à tenir. Et il y a la Annie qui se dévoile en tant que femme, objet en ce moment d'une envie et d'un désir qu'elle a du mal à définir mais qui se dessine si nettement que ses joues s'empourprent. Elle tente de se persuader que cette petite voix qui chuchote à ses oreilles des mots qui devraient la faire mourir de honte, voire de dégoût. Des mots qui lui explique qu'elle doit reconnaître l'effet produit par la présence de ces deux individus chez elle. Pourtant son rêve... Rien n'y fait. L'autre Annie, celle qui n'existait pas il y a quelques jours semble s'imposer. La femelle lubrique a pris le pouvoir. A suivre ... |